Bonjour,
Plus de la moitié des salariés de l'entreprise "Chef Express" sont en grève depuis le 3 avril.
Cette société, qui comprend 52 employés, assure la vente ambulante à bord de certains trains au départ de Paris Austerlitz.
Au centre des revendications, le maintien de roulements "homogènes".
Aujourd'hui, le planning prévoit que les salariés, qui touchent un pourcentage sur la vente, effectuent tour à tour les relations lucratives et celles qui le sont moins.
Par exemple, un train Paris Toulouse rapporte plus qu'un train Paris Limoges. Les plannings affectent équitablement les agents à ces relations.
Les nouveaux roulements, qui devaient entrer en vigueur au 1er mai, prévoyaient l'attribution des trains les plus rentables aux "meilleurs" vendeurs, les autres se trouvant affectés aux relations moins intéressantes, et risquant à terme un déclassement à l'approvisionnement, voire un licenciement.
Conséquences sur les salaires :
- actuellement : fixe environ 1200 € mensuel, auxquels s'ajoute le produit des ventes : entre 300 et 400 € pour chaque salarié.
- avec les nouveaux plannings : fixe inchangé, suivant l'affectation du salarié, perception complémentaire de 150 à 200 euros pour certains, et plus de 500 pour d'autres.
Le projet de modification des roulements avait été évoqué par la direction en février-mars.
Le 3 avril, les salariés s'étaient mis en grève (initialement pour un jour) contre cette nouvelle organisation. Ils ont fait part de leur désaccord à l'inspection du travail.
La grève se poursuit depuis. Et chacun campe sur ses positions. Les grévistes ont sollicité la SNCF, qui renvoie à la responsabilité du sous-traitant.
Ils ont écrit à Guillaume Pépy, mais n'ont pas eu de nouvelles. 5 d'entre-eux avaient entamé une grève de la faim (4 jours) sans susciter d'émotion particulière de la part de leur direction. Les grévistes sont d'ailleurs, selon leurs dires, menacés de sanctions de la part de la direction.
Un médiateur a été nommé fin de semaine dernière mais la situation de semble pas se dénouer pour autant.
Une rencontre a eu lieu aujourd'hui avec la direction, à St Lazare (11h00 - 13h00).
Ce qu'exigent les syndicats :
- l'engagement de la direction de ne pas sanctionner les grévistes (c'est un préalable à la reprise des négociations)
- le maintien de roulements homogènes.
Le seul engagement pris par la direction de Chef-Express durant cette période d'action était de décaler de 2 mois maximum la mise en œuvre du projet, le temps d'en expliquer la "pertinence" aux salariés. Des salariés bien déterminés à ne pas lâcher : ils occupent leurs locaux depuis le 1er jour de grève.
L'action est menée dans le cadre d'une intersyndicale CFTC, FO, CGT.
Bernard AUBIN
Secrétaire Fédéral CFTC Transports
Blog perso http://aubin.blogs.nouvelobs.com/
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